Les nuits sont vertes
Les nuits sont vertes
88 pages - 14,00€
ISBN : 978-2-930616-01-8
La nuit.
Toujours la nuit.
Des goutes de lune dessinent ton rire.
Puis des chemins de pluie au bord de tes yeux.
Là-bas, une lumière blanche filtre d’une fenêtre.
Deux notes s’en échappent.
Là-bas des larmes bousculent le pavé jauni des souvenirs.
Puis ton regard qui déchire la brume.
« Les Nuits sont vertes » est structuré en quatre chapitres dont les titres recèlent le mot « nuit ». La nuit dévoile, au fil des pages, ses facettes et ses images différentes. La nuit n'est pas que le moment du sommeil. C'est aussi celui des rêves ou des cauchemars, celui du noir ou de la peur, celui des étoiles qui éclairent, celui de la fête ou de la mort. La nuit n'est à prendre au sens premier. Elle est prétexte à évoquer la vie avec ses bonheurs ou ses moments de tristesse, avec ses envies ou les désirs qu'on assume ou que l'on enterre, avec la chaleur de l'amitié, de la tendresse, de l'amour. Ils évoquent aussi les blessures de la vie, l'espoir ou encore les départs vers d'autres paysages, d'autres aventures ou vers « l'autre monde », celui de la mort..
La condition de l'homme est souvent évoquée, le plus souvent par allusions et ambiances plus que par une description directe. Ainsi, ce que l'on appellerait la plage titulaire pour un disque, le texte « Les Nuits sont vertes », est l'histoire d'un SDF, un jour de pluie, dans les rues de Liège et des passants indifférents à son passé et à son présent.
Les émotions ne sont pas toujours explicites, mais n'est-ce pas là la nature profonde de la poésie ? Paul joue ainsi avec les mots, les sonorités, les similitudes et les contrastes. S'il dévoile un univers, la souhait est aussi que le lecteur y inscrive le sien. Que le lecteur s'approprie le texte avec ses propres émotions et sa propre vision du monde, même s'ils s'éloignent des intentions de l'auteur.
Ce n'est pas par hasard que le livre est divisé en quatre chapitres. La lune, l'astre de la nuit, à un cycle en quatre phases. Il y a aussi quatre âges à la vie, comme il y a quatre saisons. Mais tout comme la vie qui n'est pas simplement en noir et en blanc, chaque saison révèle des moments de joie et de moments difficiles, les chapitres ne dévoilent pas une ambiance unique. Alors que l'on pense à une certaine continuité en suivant l'enchaînement de plusieurs textes, brusquement, à la page suivante, surgit un poème qui provoque une rupture dans le ton, les ambiances, les émotions ou le style. Ce n'est donc ni la chronologie (la table des matières reprend la date de chaque poème) ni l'unité de style qui a guidé l'agencement des textes.
Les photographies ou Paul, Vincent et les autres...
Tout comme il a provoqué quelques rencontres entre des musiciens d'univers différents, Paul Blanjean avait envie que ses textes puissent croiser une ou d'autres formes artistiques. Son choix s'est finalement porté vers la photographie. Il a fait lire les textes qu'il comptait publier à Vincent Soyeur qui a, entre autre, exposé ses œuvres au Cercle des Beaux-Arts de Verviers en octobre 2010 où elles cotoyaient les peintures et pastels d'artistes de la région. Vincent a alors proposé une série de photos et Paul en a choisi cinq : une pour la couverture et une pour illustrer chacun des quatre chapitres.
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